5 astuces pour… écrire un livre professionnel (4/5)

4. Respecter des règles essentielles pour aboutir le projet

Déterminer les motivations pour écrire le livre, choisir le domaine sur lequel s’exprimer, définir le mode de son ouvrage, respecter des règles essentielles pour construire son projet, se faire accompagner dans la réalisation de l’ouvrage… Voici 5 astuces pour écrire un utile au développement de son entreprise et surtout… aller au bout du projet !

Par François Simoneschi, auteur ou co-auteur de 4 ouvrages et d’une encyclopédie.

 

CONSTAT : Des projets de livre, beaucoup en ont, peu les réalisent… avant la retraite. Certes, ces personnes de qualité (franchiseurs, experts, consultants, avocats, institutionnels, etc.) disposent du savoir, de l’expérience, parfois de l’éloquence… qui ne se transpose pas aisément à l’écrit. Affirment qu’ils ont beaucoup de choses inédites à partager. Mais s’arrêtent là.

Pourquoi ? Officiellement, la crainte de ne pas disposer de suffisamment de places dans leur emploi du temps pour mener de front leur business et la concrétisation de cet ensemble d’idées fulgurantes qui leur met l’esprit en ébullition et qu’ils ne se plaisent qu’à raconter partiellement à des proches… avant qu’elles ne s’envolent, comme les paroles.

En général, ils manquent d’organisation pour que leurs écrits restent, voire de motivations profondes.

Pourtant, il suffit de bien savoir appréhender quelques éléments techniques pour aller au bout de son projet, dans le but d’élargir sa gamme de clients, d’améliorer son chiffre d’affaires ou ses tarifs, voire de développer la notoriété de sa marque et de son savoir-faire.

MON EXPERIENCE : J’ai réussi à aller au bout de 4 livres professionnels et d’une encyclopédie, sans jamais m’inquiéter de le terminer malgré l’immensité de la tâche (jusqu’à 1 200 pages et plus de 200 témoignages)… quand j’ai commencé mille et un romans en n’allant au terme… finalement d’un seul, le tout premier, écrit de café en café il y a trente ans (cent pages manuscrites en tout… et j’étais au bout de ma vie) !

Pourquoi ? Parce qu’à chaque fois, pour réaliser ces livres professionnels, d’une part, j’avais bien déterminé mes motivations, la thématique de l’ouvrage et la manière de la (re)visiter en fonction d’un lecteur-cible, et que je n’avais pas à créer la matière (comme un auteur ou un romancier), mais sagement à ordonnancer son recueil et sa traduction écrite… comme un conducteur de travaux, à partir des plans d’un architecte. Et d’autre part, je m’en suis tenu à quelques règles élémentaires, sans grand secret, si ce n’est de la pure technique journalistique.

La préparation est déterminante : elle facilite l’avancée et l’achèvement de l’ouvrage. J’ai réalisé un livre pour une grande compagnie d’assurances, extrêmement exigeante, avec de multiples niveaux de contrôle : il a été validé presque sans modification en seulement quinze jours, parce que dès le départ, tout avait été anticipé.

 

SOLUTIONS : Cinq règles m’apparaissent essentielles pour écrire un livre professionnel :

  • Définir le lecteur-cible (le rendre vivant dans son esprit), son besoin réel et ses particularités.
    Par exemple, s’il est un candidat à la franchise, il ne possède pas les mêmes armes, ni les mêmes choix s’il est en reconversion professionnelle, déjà entrepreneur installé ou veut demeurer investisseur.
    Idem pour un candidat franchiseur (dans le cadre d’un ouvrage sur « comment devenir franchiseur »), s’il se lance avec un concept à peine éprouvé dans une seule unité-pilote, s’il possède un réseau local en propre depuis une dizaine d’années, ou s’il est un succursaliste développé au niveau national depuis plus d’un demi-siècle.
    Cette définition du lecteur-cible, qui peut s’appuyer sur des études ou tout simplement sa connaissance du terrain, permet d’aller droit au but dans ses propos, de ne pas s’adresser à une personne fictive et donc de lui être réellement utile, en fonction de ses craintes (à lever) et de ses rêves (à rendre possibles).
  • Commencer par écrire un plan extrêmement détaillé, en chapitres, sous-parties et rubriques récurrentes, de 7 à 10 pages selon la taille de l’ouvrage désiré. Cela vous donnera une feuille de route (autant dire, un planning, à aménager progressivement), et permettra une réflexion habilement cloisonnée sur chaque chapitre (en évitant de s’éparpiller, voire de parler de sujets en doublon ou en « triplon »).
  • Bien cerner son sujet, à la fois fédérateur et pertinent sur le moment. Les best-sellers sont rares, mais chacun possède un ou plusieurs livres « déclencheurs » dans sa vie, qui l’a amené à se dépasser (mon premier est un livre de Bedos… qui a échappé au service militaire en pleine guerre d’Algérie). C’est de cette façon qu’il faut concevoir son livre professionnel : amener le lecteur-cible à franchir un cap, grâce à son expertise et son apport de solutions.
  • Trouver une routine de travail. Seul un labeur régulier permet d’avancer sans jamais se décourager, ni douter d’atteindre son objectif. Il faut donc se réserver toutes les semaines des plages horaires, à un rythme préservant ses autres activités, intégrant les imprévus (réunions, gestion de crise…) comme les moments à prévoir (vacances) et respectant la date de remise du document.
  • Organiser une (vraie) relecture : Cette ultime étape s’opère en deux temps : l’un où il est possible d’apporter toutes les modifications possibles (y compris dans le plan), l’autre où les retouches ne pourront plus être que chirurgicales (sinon, on n’en finit plus ! 😉).

 

LE PLUS : Emporter toujours sur soi un carnet dans lequel on prend, et ainsi regroupe, ses notes sur l’ouvrage est indispensable. Les idées (de sous-parties, de rubriques, de témoins…) n’arrivent pas toujours lorsque l’on est tranquillement installé devant son ordinateur. Et surtout, toute bonne idée (un intervenant, un sous-sujet, une modification dans le plan, etc.) ne doit pas être perdue.

 

LE CHIFFRE : J’ai mis 7 mois quasiment à temps plein à écrire le Guide complet de la franchise (éditions L’Express / 500 pages, 220 témoins), contre seulement cinq semaines à temps (presque plein) pour écrire mon ouvrage Tester son futur franchiseur (autoédition / 130 pages, 7 témoignages choisis en fin d’ouvrage).

 

LA QUESTION A VOUS POSER (à ce stade) : Existe-t-il des personnes, dans mon entourage professionnel (voire personnel), qui pourront m’aider dans la réalisation de cet ouvrage (collaborateurs ou partenaires relecteurs ou pouvant vous alléger votre emploi du temps, potentiels témoins, etc.) ?

 

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